Val Maubuée, retrouver la mémoire...


Les infiltrations d’eau subies dans les parkings du Clos de l’Arche, les sources réapparues dans la Zac des coteaux viennent rappeler la nature du sous-sol torcéen dont les concepteurs de la ville nouvelle avaient, à l’époque, tenu compte. Mémoire.
Petit village perché sur le plateau calcaire de la Brie, surplombant la Marne, Torcy était jusqu’à la création de Marne-la-Vallée, entouré de champs à perte de vue.
A la création de la ville nouvelle, l’imperméabilisation du sol imposa de réguler les eaux de ruissellement. Tout autour du petit ru de Maubuée, à qui le Val Maubuée doit son nom, furent creusés de vastes bassins destinés à retenir l’eau en période pluvieuse tandis que de part et d’autre, le Val Maubuée s’est développé mêlant habitat individuel et collectif.
Quand aux eaux infiltrées dans le sous-sol, en provenance du plateau calcaire de la Brie, elles continuèrent, tant bien que mal, leur chemin vers la Marne sans gêner le moins du monde l’activité du Camping du Parc de la colline qui à occupé le coteau pendant des décennies.
L’espace ne manquant pas, la voiture, autour de laquelle tout s’organisait à la fin des années 1970, trouva naturellement sa place au pied des habitations, dans des parkings couverts comme au CVE ou dans des parkings silo comme à l’Arche Guédon, mais jamais en sous-sol sur des terrains glaiseux.
A l’époque, les concepteurs du Val Maubuée, qui en avaient modelé le paysage, connaissaient les sous-sols, l’existence d’eau souterraine sur le coteau en provenance du plateau et de sources libérant une partie de cette eau vers les lacs et la Gondoire.
Après les déboires des nouveaux propriétaires du Clos de l’Arche, l’abandon du programme immobilier Le Perchoir ou les sources réapparues dans la Zac des coteaux, n’est-il pas temps de renouer avec la mémoire des concepteurs de la ville nouvelle ?