Vers un nouvel effet pizza ?
En maintenant l’exigence d’un prix de vente élevé Nestlé met Linkcity, acquéreur et aménageur du site Menier à Noisiel, dans l’obligation de déployer un nombre de logements incompatible avec les capacités de stationnement et d’accès à ce qui devrait y former un nouveau quartier résidentiel et touristique. Une exigence qui risque d’empoisonner la vie des futurs résidents, des noisieliens, torcéens et autres usagers de la RD10. Irons-nous vers un nouvel effet pizza ?
700 logements dont 380 logements neufs c’est le seuil qui permettrait à Linkcity de rendre l’opération de réaménagement du site Menier comprenant aussi une Cité du goût et une Cité productive, financièrement viable.
Dans cette opération l’aménageur donnerait sans contrepartie financière la Cité du goût en gestion à une société (1) appartenant à la région Ile de France et à la Caisse des dépôts, le pôle financier public. A charge pour elle de rendre attractive et de valoriser la partie historique du site par une fréquentation pouvant varier entre 150 000 et 350 000 visiteurs par an.
Cette nouvelle fréquentation touristique cumulée aux 1 500 occupants (à minima) des logements du nouveau quartier ainsi qu’à la venue quotidienne des 1000 employés dans la Cité productive, pourrait sérieusement empoisonner la vie de tout le monde, résidents, riverains, noisieliens, torcéens et autres usagers de la RD10.
Pour éviter ce nouvel « effet pizza », une seule solution. La multinationale de l’agroalimentaire doit sérieusement diminuer ses prétentions financières.
(1) Une société d’économie mixte (SEM) mélange de finances publiques et privées dont la cour des comptes dit que « ... le manque de transparence (des SEM NDLR) à l’égard des collectivités actionnaires est patent » et souligne qu’« elles développent de plus en plus leurs activités en dehors du cadre et des objectifs qui avaient présidé à leur création »