Des questions pour un hôtel...
L’hôtel de 100 chambres prévu au carrefour des cantines dans la seconde tranche de la Zac des coteaux de la Marne a-t-il encore des raisons d’exister ?
Première question, faut-il rajouter du trafic touristique, autocars et voitures, de la pollution dans un secteur où les routes, autoroutes sont déjà au bord de la saturation sans qu’aucune étude ne vienne en mesurer l’impact cumulé avec l’urbanisation croissante ?
Deuxième question, la construction d’un hôtel étant déjà prévu à Noisiel dans le projet de la « Cité du goût » sur le site de l’ancienne chocolaterie Menier, est-il vraiment utile d’en avoir un second si près ?
Certes il y a le bassin Olympique et les épreuves de canoë-kayak prévues en 2024. Mais après...
Troisième question, un hôtel est-il un projet viable dans un environnement économique et social incertain accentué par une crise politique et énergétique majeure peu favorables au développement du tourisme ?
Il n’y a plus de temps à perdre...
Avec sa cohorte de phénomènes extrèmes qui défrayent la chronique, le changement climatique se précise conformément aux prévisions du GIEC.
Le secrétaire général de l’OMM (1) , Petteri Taalas averti :
« Au rythme où augmentent les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation des températures à la fin du siècle sera bien supérieure aux objectifs de l’accord de Paris... [...] Nous devons repenser l’industrie, le secteur énergétique et les transports, et tout notre mode de vie. [...]. Il n’y a pas de temps à perdre », a-t-il ajouté.
Quatrième question, sans doute la plus cruciale, allons nous, dans le triangle « Torcy-Vaires-Noisiel », à l’heure de la nécessaire sobriété énergétique prendre la responsabilité de multiplier des déplacements générateurs de gaz à effet de serre avec un hôtel et des infrastructures organisant le tourisme ?
Le dernier rapport du Giec note à quel point le climat, la biodiversité et les populations humaines sont interconnectés. « Notre évaluation montre clairement que, pour relever ces différents défis, tout le monde — gouvernements, secteur privé, société civile — doit œuvrer de concert », affirme Debra Roberts, coprésidente du Groupe de travail II du Giec.
Dernière question, ne faut-il pas repenser sérieusement, ensemble, Torcéens, Vairois, Noiseliens le devenir du triangle, notre adaptation au réchauffement climatique, notre devenir
(1) Organisation météorologique mondiale.